Se nourrir
Délibération du conseil municipal, "semences de pommes de terre", 2 avril 1917. (AMV, 1D 274)
La question du ravitaillement se pose pendant toute la durée de la guerre. La mobilisation a réduit la main d’oeuvre agricole dans les campagnes. La production a considérablement diminué. Cependant, le recours aux importations jusqu’en 1917 a permis de limiter la pénurie. Le 1er mars 1917, une carte pour le sucre est établie et une carte alimentaire apparaît le 1er mars 1918. Nous sommes en avril 1917. Les prix des denrées agricoles et en particulier des pommes de terre, légume de base dans l’alimentation de l’époque, ont considérablement augmenté. Les semences vont donc manquer puisqu’il n’a pas été possible de conserver une partie de la récolte de 1916 pour planter en 1917. Tout ceci explique le recours à l‘emprunt (livraison de semences) à l’État. Ces semences sont destinées aux agriculteurs de la commune encore nombreux. Le maraîchage villeurbannais permet de nourrir les Villeurbannais, mais aussi les Lyonnais.