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3 / Habitats ouvriers modestes

Habitat précaire, rue de France, 1932 - 1934

La grande industrie qui s’implante à Villeurbanne à la fin du 19e siècle entraîne l’avènement d’une forme urbaine particulière : les usines s’installent souvent à l’écart, en plein champ, puis les lotissements, immeubles ou bidonvilles colonisent les espaces vacants au fur et à mesure des ventes de terrains par les propriétaires alentours, voire de l’occupation sauvage ou tolérée de jardins ou friches proches de l’entreprise.

Au début du 20e siècle, la pénurie de logement est sévère face à l’afflux de population : les promoteurs privés trouvent peu rentables l’investissement dans la construction au vu des revenus modestes des futurs locataires et la municipalité ne s’est pas encore saisie du sujet du logement. La situation est particulièrement précaire pour les étrangers, exclus des aides au logement du fait de leur nationalité (les bidonvilles de Villeurbanne à cette époque portent des surnoms qui en témoignent : « quartier des poivrons », « village nègre »…).

La majorité des ouvriers doit donc trouver à se loger par ses propres moyens. Une partie d’entre eux entreprend d’édifier des maisons qui vont plutôt ressembler à des cabanes.