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4.- La cinquena columna es un perill. Cal destruir-la !

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La cinquième colonne est un danger. Il faut la détruire.

1938, graphiste Friedfeld
réalisé par l'Atelier d'arts graphiques Barguno de Barcelone pour le compte du P. S. U. C. (Partit socialista Unificat de Catalunya)
A. Bujard

La prise de Madrid est un enjeu autant politique que symbolique pour Franco,  assurant, notamment, la reconnaissance de son gouvernement auprès des gouvernements de Rome et de Berlin.

Si l’on considère la rapide avancée des troupes fascistes (environ 10 kilomètres par jour), c’est un objectif à portée de main. Cependant, devant la résistance des forces républicaines qui s'accroît à mesure qu'il se rappoche de Madrid, Franco s’en prend à la population madrilène en lançant des bombardements aériens meurtriers sur la ville, dans la dernière semaine d’octobre.

Le 3 novembre 1936, le général factieux Mola annonce dans une conférence de presse qu’aux quatre colonnes avançant vers Madrid, se joindra, le moment venu, une cinquena columna, une cinquième colonne, formée de tous ceux qui attendent, dans la capitale, l’heure de se soulever pour frapper ses défenseurs dans le dos.  C’est ainsi que naît une expression qui a fait le tour du monde, version moderne du « cheval de Troie », avant d’entrer dans le vocabulaire politique de la deuxième guerre mondiale. 

Cette annonce permet aussi à la Junte de Défense de prendre des mesures préventives en allant débusquer les éléments de la cinquième colonne dans les quartiers chics de Madrid, dans les couvents, les ambassades.

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