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Bel immeuble, typique de l'architecture de la fin du XIXème siècle, qui ferme la place Jules Grandclément à l'Est, entre le boulevard Eugène Réguillon et la rue Léon Blum.
59 place Grandclément69100Villeurbanne
Perralière / Grandclément
Cet immeuble témoigne de l'époque où la place Grandclément était le coeur de la ville.
Immeuble d'habitation
L'immeuble a été construit à l'époque où Grandclément était le coeur de la ville de Villeurbanne, un quartier en plein essor, avec la présence sur la place, de la mairie (1834-1934), de l'église ouverte au culte en 1835, du marché créé en 1892. Dès 1881, plusieurs lignes de tramway desservaient la place qui bénéficiait également de la proximité de la ligne du Chemin de Fer de l'Est Lyonnais, mise en service la même année.
Plusieurs cafés-restaurants ont occupé successivement le côté nord de l'immeuble : le café-restaurant Charles, puis le café du Boulevard. Le Café Jacob prend la suite dans les années 1920-1930, jusqu'en 1975. Il possédait des salles de billard à l'entresol. Lors de la rafle du 1er mars 1943, c'est là que les allemands ont regroupé les hommes arrêtés par la Gestapo, pour un contrôle d'identité. Certains ont été relâchés, d'autres ont été transférés dans la cour de l'école de l'Immaculée Conception. Entre 130 et 150 hommes seront emmenés à la gare de Villeurbanne pour être déportés dans les camps de concentration de Buchenwald et Mautahausen. Une plaque commémorative est apposée sur l'immeuble.
Au rez-de-chaussée, du côté sud, l'agence du Crédit Lyonnais est implantée depuis longtemps, sans doute depuis la construction de l'immeuble, comme en témoignent les cartes postales anciennes.
La date de la construction est estimée entre 1890 et 1903 (l'immeuble n'apparaît pas sur le cadastre de 1891 mais il figure sur une carte postale datée de juillet 1904).
Plusieurs cafés-restaurants ont occupé successivement le côté nord de l'immeuble : le café-restaurant Charles, puis le café du Boulevard. Le Café Jacob prend la suite dans les années 1920-1930, jusqu'en 1975. Il possédait des salles de billard à l'entresol. Lors de la rafle du 1er mars 1943, c'est là que les allemands ont regroupé les hommes arrêtés par la Gestapo, pour un contrôle d'identité. Certains ont été relâchés, d'autres ont été transférés dans la cour de l'école de l'Immaculée Conception. Entre 130 et 150 hommes seront emmenés à la gare de Villeurbanne pour être déportés dans les camps de concentration de Buchenwald et Mautahausen. Une plaque commémorative est apposée sur l'immeuble.
Au rez-de-chaussée, du côté sud, l'agence du Crédit Lyonnais est implantée depuis longtemps, sans doute depuis la construction de l'immeuble, comme en témoignent les cartes postales anciennes.
La date de la construction est estimée entre 1890 et 1903 (l'immeuble n'apparaît pas sur le cadastre de 1891 mais il figure sur une carte postale datée de juillet 1904).
Il s'agit d'un bel immeuble ancien, dont trois façades principales sont visibles depuis l'espace public. Elles comprennent un rez-de-chaussée de grande hauteur, surmonté de 4 étages à 5 travées. Le toit, en tuiles rouges, comporte 3 pans principaux, avec cheminées.
Les trois façades sont bien ornementées par des corniches, des bandeaux de couleur, des clés décoratives.
Toutes les fenêtres comportent un encadrement en pierre et un beau garde-corps en fonte.
La décoration du 1er étage imite un appareillage en pierre.
Le choix des couleurs met en valeur les façades : du gris taupe au rez-de-chaussée, repris sur les balcons et les garde-corps, du beige clair pour les étages, avec du blanc autour des fenêtres, rehaussé d'ocre rouge. Les façades ont été rénovées au début des années 2010.
La façade principale, donnant sur la place, présente quelques particularités par rapport aux deux autres :
- elle héberge la porte d'entrée de l'immeuble, située dans la travée centrale, ce qui donne à la façade sa symétrie,
- la travée centrale est mise en valeur par une ornementation plus marquée,
- sur l'imposte, au-dessus de la porte d'entrée, figure, en fer forgé, le monogramme " MC ", sans doute celui du premier propriétaire, à l'origine de la construction de l'immeuble,
- deux balcons en fonte au deuxième étage, ainsi qu'un balcon filant, plus sobre, au dernier étage, rythment cette façade.
Toutes les fenêtres comportent un encadrement en pierre et un beau garde-corps en fonte.
La décoration du 1er étage imite un appareillage en pierre.
Le choix des couleurs met en valeur les façades : du gris taupe au rez-de-chaussée, repris sur les balcons et les garde-corps, du beige clair pour les étages, avec du blanc autour des fenêtres, rehaussé d'ocre rouge. Les façades ont été rénovées au début des années 2010.
La façade principale, donnant sur la place, présente quelques particularités par rapport aux deux autres :
- elle héberge la porte d'entrée de l'immeuble, située dans la travée centrale, ce qui donne à la façade sa symétrie,
- la travée centrale est mise en valeur par une ornementation plus marquée,
- sur l'imposte, au-dessus de la porte d'entrée, figure, en fer forgé, le monogramme " MC ", sans doute celui du premier propriétaire, à l'origine de la construction de l'immeuble,
- deux balcons en fonte au deuxième étage, ainsi qu'un balcon filant, plus sobre, au dernier étage, rythment cette façade.
Avant le début des travaux de réaménagement de la place Grandclément, en 2018, les voies de circulation se croisaient au pied de l'immeuble. La création d'une placette, côté Est, bien que très minérale, a permis de mettre en valeur à l'immeuble.
Un petit jardin public, le square de la déportation, en souvenir des déportés de la rafle du 1er mars 1943, se situe juste derrière l'immeuble, le long de la rue Léon Blum.
Un petit jardin public, le square de la déportation, en souvenir des déportés de la rafle du 1er mars 1943, se situe juste derrière l'immeuble, le long de la rue Léon Blum.
XIXème
Archives
Autorisations d'urbanisme 1945-1958, AMV Le Rize.
Propriétaires riverains à travers les arrêtés de voierie 1866-1900, AMV Le Rize.
Quand les Villeurbannais racontent leur ville, AMV Le Rize.
Propriétaires riverains à travers les arrêtés de voierie 1866-1900, AMV Le Rize.
Quand les Villeurbannais racontent leur ville, AMV Le Rize.
Viva Magazine n° 283 de mars 2015 sur la rafle du 1er mars 1943.