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La gare de Villeurbanne, témoin de l'histoire ferroviaire, du chemin de fer de l'est lyonnais du XIXème siècle au tramway du XXIème siècle
Rue Poizat69100Villeurbanne
Perralière / Grandclément
Bâtiment témoin de l'histoire de l'ancienne ligne de chemin de fer reconvertie en ligne de tramway.
La gare sert de de station au tramway T3
La gare de Villeurbanne était l'une de 16 gares qui jalonnaient les 72 kilomètres de la ligne du Chemin de Fer de l'Est de Lyon (CFEL), qui reliait Lyon à Saint-Genix-sur-Guiers, dans l'Isère.
Mise en service le 23 octobre 1881, l'ancienne ligne de chemin de fer est réaménagée au début des années 2000 pour accueillir le tramway T3, qui dessert Meyzieu depuis Lyon Part Dieu (inauguré en 2006) et la navette qui relie la gare de Lyon-Part-Dieu à l'aéroport Saint-Exupéry (inaugurée en 2010).
Mise en service le 23 octobre 1881, l'ancienne ligne de chemin de fer est réaménagée au début des années 2000 pour accueillir le tramway T3, qui dessert Meyzieu depuis Lyon Part Dieu (inauguré en 2006) et la navette qui relie la gare de Lyon-Part-Dieu à l'aéroport Saint-Exupéry (inaugurée en 2010).
Dès le milieu du XIXème siècle, la Chambre de Commerce de Lyon adopte un projet de ligne de chemin de fer pour relier Lyon à Chambéry. Ce n'est qu'en 1881 que la ligne est mise en service, mais le projet du dernier tronçon, entre Saint Genix-sur-Guiers et Chambéry, ne sera jamais été réalisé.
La gare de départ, " la gare de Lyon Est ", se situait sur l'avenue Félix Faure.
La ligne était surtout destinée au transport de marchandises, qui culmina à un million de tonnes en 1931.
Pendant la seconde guerre mondiale la ligne a contribué à l'approvisionnement individuel des lyonnais. Peu surveillée par l'occupant, qui la considérait comme secondaire, elle acheminait aussi du ravitaillement destiné aux maquis de Savoie et du Bas Dauphiné.
Le 1er mars 1943, la gare de Villeurbanne fut le théâtre d'un épisode tragique : environ 180 hommes, victimes d'une rafle survenue dans le quartier Grandclément, furent déportés à partir de cette gare, dans les camps de concentration de Buchendwald et Mautahausen ; 63 d'entre eux seulement revinrent au printemps 1945, dont 15 moururent quelques mois après leur retour.
Fin 1947, le transport des voyageurs s'arrêta définitivement. Le transport de marchandises en revanche était porté par la reconstruction et l'urbanisation de l'après-guerre. En 1964, le trafic retrouva le niveau d'un million de tonne. La ligne acheminait du ciment (la cimenterie Vicat fut l'un de ses gros clients), du fils, des câbles, du bois, du charbon, des métaux...
Dans les années 1970, de nombreuses entreprises étaient implantées sur les terrains autour de la gare ; certaines possédaient un embranchement particulier. Le site abritait également le dépôt et l'atelier d'entretien du matériel roulant du réseau de l'est lyonnais, ainsi qu'une activité de stockage et de négoce de combustibles.
Le 31 décembre 1976, l'existence de la société du Chemin de Fer de l'Est de Lyon a pris fin.
Le 1er janvier 1977, les départements du Rhône et de l'Isère devenaient copropriétaires de la ligne.
En 1986, l'exploitation a été confiée à la SNCF, uniquement sur le tronçon Lyon-Part-Dieu-Meyzieu-zone industrielle, mais le trafic était en chute libre.
Dès la fin des années 1990, des études débutèrent pour envisager une reconversion, qui aboutit dans les années 2000 à la création de deux lignes de tramway.
C'est à l'emplacement des anciennes emprises ferroviaires, qu'a été réalisée la promenade de la gare (voir photo), l'un des jardins publics de Villeurbanne, inaugurée en novembre 2013, marquant la fin la reconversion du site.
La gare de départ, " la gare de Lyon Est ", se situait sur l'avenue Félix Faure.
La ligne était surtout destinée au transport de marchandises, qui culmina à un million de tonnes en 1931.
Pendant la seconde guerre mondiale la ligne a contribué à l'approvisionnement individuel des lyonnais. Peu surveillée par l'occupant, qui la considérait comme secondaire, elle acheminait aussi du ravitaillement destiné aux maquis de Savoie et du Bas Dauphiné.
Le 1er mars 1943, la gare de Villeurbanne fut le théâtre d'un épisode tragique : environ 180 hommes, victimes d'une rafle survenue dans le quartier Grandclément, furent déportés à partir de cette gare, dans les camps de concentration de Buchendwald et Mautahausen ; 63 d'entre eux seulement revinrent au printemps 1945, dont 15 moururent quelques mois après leur retour.
Fin 1947, le transport des voyageurs s'arrêta définitivement. Le transport de marchandises en revanche était porté par la reconstruction et l'urbanisation de l'après-guerre. En 1964, le trafic retrouva le niveau d'un million de tonne. La ligne acheminait du ciment (la cimenterie Vicat fut l'un de ses gros clients), du fils, des câbles, du bois, du charbon, des métaux...
Dans les années 1970, de nombreuses entreprises étaient implantées sur les terrains autour de la gare ; certaines possédaient un embranchement particulier. Le site abritait également le dépôt et l'atelier d'entretien du matériel roulant du réseau de l'est lyonnais, ainsi qu'une activité de stockage et de négoce de combustibles.
Le 31 décembre 1976, l'existence de la société du Chemin de Fer de l'Est de Lyon a pris fin.
Le 1er janvier 1977, les départements du Rhône et de l'Isère devenaient copropriétaires de la ligne.
En 1986, l'exploitation a été confiée à la SNCF, uniquement sur le tronçon Lyon-Part-Dieu-Meyzieu-zone industrielle, mais le trafic était en chute libre.
Dès la fin des années 1990, des études débutèrent pour envisager une reconversion, qui aboutit dans les années 2000 à la création de deux lignes de tramway.
C'est à l'emplacement des anciennes emprises ferroviaires, qu'a été réalisée la promenade de la gare (voir photo), l'un des jardins publics de Villeurbanne, inaugurée en novembre 2013, marquant la fin la reconversion du site.
La gare a abrité une agence commerciale de la SNCF jusqu'en décembre 2013.
La gare de Villeurbanne est caractéristique des gares de la ligne du Chemin de Fer de l'Est de Lyon, comprenant un corps de bâtiment central de 2 étages et 3 baies, entouré de 2 ailes de plus petite dimension, avec une seule baie. Les trois corps de bâtiment sont recouverts d'une toiture en tuiles rouges. Un auvent, côté quai, sert à abriter les voyageurs.
Au XIXème siècle, la gare était située dans une zone faiblement urbanisée (quelques maisons aux alentours), avant d'être entourée, au XXème siècle, de terrains industriels. Au XXIème siècle, elle est intégrée dans un tissu urbain dense, avec la présence de nombreux immeubles d'habitation, encore quelques maisons individuelles et un jardin public.
XIXème
1880
Archives
Cie de Chemin de Fer de l'Est de Lyon (CFEL)
Archives
La gare de Villeurbanne et son environnement ferroviaire ont servi de décor au tournage du film de Claude Berri " Lucie Aubrac ", sur la résistante lyonnaise, sorti en 1997, avec Carole Bouquet, Daniel Auteuil et Patrice Chéreau.
Cartes postales et photo anciennes
Le Chemin de Fer de l'Est de Lyon
Le livre de LEA – Sytral
Villeurbanne Autrefois
Panneaux informatifs figurant sur le site (gare et Promenade de la gare)
Le livre de LEA – Sytral
Villeurbanne Autrefois
Panneaux informatifs figurant sur le site (gare et Promenade de la gare)