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Le Pôle Pixel, une ancienne minoterie
24 rue Emile Decorps 69100Villeurbanne
Perralière / Grandclément
Identifiable de loin grâce à sa tour, ce bâtiment emblématique du Pôle Pixel illustre la reconversion d'un site industriel du XXème siècle, une ancienne minoterie, en un pôle d'activités du XXIème siècle, regroupant une centaine d'entreprises du cinéma, de l'audiovisuel et des arts numériques.
Ce patrimoine témoigne du passé industriel de la ville, tout en accueillant des activités économiques d'aujourd'hui, tournées vers la création et l'innovation.
Ce patrimoine témoigne du passé industriel de la ville, tout en accueillant des activités économiques d'aujourd'hui, tournées vers la création et l'innovation.
Le "silo" est l'un des bâtiments hébergeant les entreprises et les studios du Pôle Pixel.
Il abrite également, au rez-de-chaussée, le long de l'allée longeant le tramway, la brasserie " Sapristi ! ".
Il abrite également, au rez-de-chaussée, le long de l'allée longeant le tramway, la brasserie " Sapristi ! ".
Des grands Moulins à la fabrique d'images
Situé en bordure de la ligne du chemin de fer de l'Est, les " Grands Moulins Electriques de Villeurbanne " commencent à moudre le grain en juillet 1901. Dotée d'outillage moderne, la minoterie est très automatisée pour l'époque grâce à une nouvelle technologie, l'électricité !
Elle n'emploie qu'une vingtaine de personnes pour produire 50 à 60 tonnes de farine par jour, soit l'équivalent de 120 000 flûtes de pain.
Dans les années 1920, une tour est ajoutée à l'usine qui devient, en 1930, la " Grande minoterie lyonnaise ".
Rebaptisés " Grands Moulins de Strasbourg " après leur rachat en 1945 par une société alsacienne, ils fonctionnent jusque dans les années 1980, puis le site est laissé à l'état de friche.
Dans les années 2000, l'industrie du cinéma et de l'audiovisuel offre une nouvelle vie à ce patrimoine industriel.
Le Studio 24, inauguré en 2002, lance le grand projet initié par Roger Planchon, homme de théâtre (il a dirigé, à Villeurbanne, le Théâtre de la Cité, devenu le Théâtre National Populaire ), mais aussi créateur dans les années 1990 du Centre européen cinématographique Rhône-Alpes.
Le Pôle PIXEL voit le jour en 2009 avec l'inauguration de deux nouveaux studios, Lumière 1 et Lumière 2, auxquels s'ajoute Le Cube en 2013. En 2020, le site héberge une centaine d'entreprises qui emploient environ 600 salariés permanents, beaucoup plus que la minoterie !
Situé en bordure de la ligne du chemin de fer de l'Est, les " Grands Moulins Electriques de Villeurbanne " commencent à moudre le grain en juillet 1901. Dotée d'outillage moderne, la minoterie est très automatisée pour l'époque grâce à une nouvelle technologie, l'électricité !
Elle n'emploie qu'une vingtaine de personnes pour produire 50 à 60 tonnes de farine par jour, soit l'équivalent de 120 000 flûtes de pain.
Dans les années 1920, une tour est ajoutée à l'usine qui devient, en 1930, la " Grande minoterie lyonnaise ".
Rebaptisés " Grands Moulins de Strasbourg " après leur rachat en 1945 par une société alsacienne, ils fonctionnent jusque dans les années 1980, puis le site est laissé à l'état de friche.
Dans les années 2000, l'industrie du cinéma et de l'audiovisuel offre une nouvelle vie à ce patrimoine industriel.
Le Studio 24, inauguré en 2002, lance le grand projet initié par Roger Planchon, homme de théâtre (il a dirigé, à Villeurbanne, le Théâtre de la Cité, devenu le Théâtre National Populaire ), mais aussi créateur dans les années 1990 du Centre européen cinématographique Rhône-Alpes.
Le Pôle PIXEL voit le jour en 2009 avec l'inauguration de deux nouveaux studios, Lumière 1 et Lumière 2, auxquels s'ajoute Le Cube en 2013. En 2020, le site héberge une centaine d'entreprises qui emploient environ 600 salariés permanents, beaucoup plus que la minoterie !
Salariés des entreprises de l'audiovisuel et des arts numériques
Travailleurs de la minoterie
A l'origine, le site comportait trois hauts édifices disposés en U, dont le moulin sur 4 niveaux et le silo sur 5 niveaux. S'ajoutaient à l'entrée, côté rue Emile Descorps (qui s'appelait alors chemin de la Bouteille) une belle maison patronale et un bâtiment administratif d'un étage.
Ne subsiste aujourd'hui, le long de la voie du tramway, que le bâtiment sud correspondant au silo, reconnaissable avec ses 5 niveaux répartis sur un plan rectangulaire. Les deux tours, ajoutées dans les années 1920, sont toujours présentes. Elles sont en saillie, dans l'angle sud-ouest, l'une de 6 niveaux et l'autre de 7 niveaux.
Le dernier étage de la plus haute tour est légèrement en surplomb, comme une tour de contrôle, de forme rectangulaire, avec 4 fenêtres sur la longueur et 3 sur la largeur. Visible de loin, elle constitue l'identité du site.
Ne subsiste aujourd'hui, le long de la voie du tramway, que le bâtiment sud correspondant au silo, reconnaissable avec ses 5 niveaux répartis sur un plan rectangulaire. Les deux tours, ajoutées dans les années 1920, sont toujours présentes. Elles sont en saillie, dans l'angle sud-ouest, l'une de 6 niveaux et l'autre de 7 niveaux.
Le dernier étage de la plus haute tour est légèrement en surplomb, comme une tour de contrôle, de forme rectangulaire, avec 4 fenêtres sur la longueur et 3 sur la largeur. Visible de loin, elle constitue l'identité du site.
Parmi les détails remarquables, on note :
- sur la partie rectangulaire du bâtiment, deux pignons à redents, avec gradins, typiques des bâtiments industriels,
- de belles moulures sous l'ensemble des toits en tuiles, que fait ressortir une peinture un peu plus foncée,
- le toit en tuiles rouges des deux tours, est à 4 pans pour la tour haute et à 3 pans pour la tour basse qui lui est adossée. Le faitage des deux tours est décoré d'épis, également en tuile rouge.
- sur la partie rectangulaire du bâtiment, deux pignons à redents, avec gradins, typiques des bâtiments industriels,
- de belles moulures sous l'ensemble des toits en tuiles, que fait ressortir une peinture un peu plus foncée,
- le toit en tuiles rouges des deux tours, est à 4 pans pour la tour haute et à 3 pans pour la tour basse qui lui est adossée. Le faitage des deux tours est décoré d'épis, également en tuile rouge.
Le mot " pixel ", qui est l'unité de base permettant de mesurer la définition d'une image numérique, fait référence aux nouvelles activités du lieu.
Les pixels, rectangulaires, parfois carrés, font écho à la forme du bâtiment et de sa tour.
Les pixels, rectangulaires, parfois carrés, font écho à la forme du bâtiment et de sa tour.
Ce patrimoine a pu être préservé grâce à une reconversion réussie.
Le Pôle Pixel a trouvé sa place, dans une zone d'activité, le long du tramway T3, ancienne ligne de chemin de fer de l'est lyonnais.
XXème (avant 1945)
1900
Archives
CurnyArchitecte
Ecrits
Parmi les nombreux tournages réalisés dans les studios, on peut citer :
- la réalisation, au Cube, du long métrage d'animation " Ma vie de Courgette ", de Claude Barras en 2015,
- le tournage, au Studio 24, de la série télévisée " Kaameloot ",
Parmi les co-productions de Rhône-Alpes Cinéma, on note :
- le film " Snow Therapy ", réalisé par Ruben Östlund en 2015, qui a obtenu le prix du jury " Un certain regard " à Cannes.
- la réalisation, au Cube, du long métrage d'animation " Ma vie de Courgette ", de Claude Barras en 2015,
- le tournage, au Studio 24, de la série télévisée " Kaameloot ",
Parmi les co-productions de Rhône-Alpes Cinéma, on note :
- le film " Snow Therapy ", réalisé par Ruben Östlund en 2015, qui a obtenu le prix du jury " Un certain regard " à Cannes.
Dossier IA69001225 réalisé en 2008 par l'Inventaire général du patrimoine culturel
de la région Rhône-Alpes © Ville de Lyon - Nadine Halitim-Dubois
de la région Rhône-Alpes © Ville de Lyon - Nadine Halitim-Dubois
Photos du site avant sa reconversion
Article du journal Le Progrès du 14 juillet 1901
Articles de Viva Magazine n° 282 de février 2015 :
- " Clap des cinq ans pour Pixel "
- " Les grands moulins de Villeurbanne " d'Alain Belmont
- " Clap des cinq ans pour Pixel "
- " Les grands moulins de Villeurbanne " d'Alain Belmont