Villeurbanne à la veille de la guerre
Plan de Villeurbanne en 1910. (AMV, 6Fi14)
Les Archives municipales de Villeurbanne possèdent plusieurs plans de la commune dressés entre 1812 et les années 1930. Celui de 1910 permet de mesurer la croissance de cette commune de la banlieue lyonnaise à la veille de 1914. Les zones les plus urbanisées sont les quartiers Charpennes-Cité Lafayette, quartiers ouvriers les plus proches de la voisine lyonnaise. Dès 1841, la mairie, installée jusque là dans le quartier de Cusset, est transférée sur l’ancienne place Dauphine, aujourd’hui place Jules Grandclément. Cette carte inclut, dans le cartouche à droite, des vues des monuments les plus représentatifs de la modernité de la commune : la mairie inaugurée en 1904, actuel hôtel des postes, l’église de la Nativité, l’usine hydroélectrique de Cusset, qui permet depuis 1899, d’alimenter en électricité toute l’agglomération lyonnaise, et l’Hôpital-hospice dont le bâtiment, inauguré en 1907, est aujourd’hui occupé par le lycée Frédéric Faÿs.
Une bonne partie du territoire communal n’est pas encore urbanisée surtout au nord et à l’est ainsi que de chaque côté du cours Emile Zola. Ceci permet à Villeurbanne de conserver un aspect rural. Des exploitations agricoles voisinent encore avec les établissements industriels nombreux. On peut constater l’emprise au sol importante des usines Gillet, spécialisées dans la production de teinture, entre la place de la Mairie et la rue du 4 Août, le long de la rue Flachet (actuelle rue du 1er mars). L’implantation de nombreuses usines explique l’importante croissance démographique de la commune. Les recensements de population permettent de mesurer le phénomène : 11 176 habitants en 1881, 33 890 habitants en 1906 et 42 526 habitants en 1911.