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Belle maison bourgeoise, aisément identifiable lorsque l'on arrive à Villeurbanne par l'est, depuis le périphérique urbain ou le pont de Cusset.
277 rue du 4 août 178969100Villeurbanne
Cusset / Bonnevay
Cusset
La maison, édifiée dans les années 1920, est intéressante pour son architecture, représentative des maisons patronales, en lien avec l'histoire industrielle de Villeurbanne. Mais aussi pour sa vocation sociale, commencée dans les années 1970-1980, qui se poursuit encore aujourd'hui.
La maison héberge l'Association Villeurbannaise pour le Droit au Logement (AVDL)
La maison est intéressante à plusieurs titres. En premier lieu, pour son architecture, représentative des maisons patronales édifiées dans les années 1920, liées à l'histoire industrielle villeurbannaise.
Mais aussi pour sa vocation sociale, commencée dans les années 1970-1980, qui perdure encore aujourd'hui.
La construction de la villa remonterait au début des années 1920. La Société Anonyme pour la Fabrication du Velours et de la Peluche* (VELVETIA) en était propriétaire en 1931, à proximité de son usine, localisée 303 rue Francis de Préssensé (au niveau du complexe sportif des Iris). Fondée en octobre 1912, la société VELVETIA devient une filiale de la société J.-B. MARTIN en 1937.
J.-B. MARTIN est alors une importante manufacture, spécialisée dans le tissage du tissu à poil (velours et peluche) et la teinturerie. A l'origine entreprise familiale créée dans les années 1830 par les frères Jean Baptiste et Paul Martin, à Tarare (Rhône), elle devient la Manufacture JB-Martin en 1898, par sa fusion avec d'autres entreprises de la région. Le groupe possédait également à Villeurbanne l'usine située 135 rue du 4 août 1789 (sur une partie de l'emplacement actuel du parc des Droits de l'Homme) à la suite de la prise de contrôle, en 1925, de la Société Anonyme des Textiles (SALT).
Le 31 octobre 1967, la société VELVETIA est absorbée par le groupe J.-B. MARTIN ; l'accord du 25 novembre 1967 lui apporte tous ses biens et droits mobiliers et immobiliers, lesquels sont rapidement vendus : l'usine de la rue Francis de Préssensé et la maison au 277 rue du 4 août.
Par la suite, la maison est achetée par Mme Paule Chabert d'Hières afin d'accueillir diverses associations à vocation sociale.
La nouvelle propriétaire est la descendante d'une ancienne famille du Dauphiné qui possède encore le château d'Hières, près de Saint Marcellin en Isère.
Mme Paule Chabert d'Hières était très engagée dans la lutte contre l'injustice auprès des plus démunis. Elle a longtemps été assistante sociale dans le quartier de Cyprian, militante à la CFDT, au Comité Catholique contre la Faim, elle était aussi administratrice de l'Office Villeurbannais des Personnes Agées et Retraitées.
Elle était également la fondatrice, de l'Association Villeurbannaise pour le Droit au Logement (AVDL), créée en 1985, suite à la mobilisation de familles mal logées soutenues par des travailleurs sociaux et des militants bénévoles, dans le but de défendre le droit au logement pour tous sans discrimination.
Mme Chabert d'Hières est décédée en 2008, mais la famille est toujours propriétaire de la maison, où l'AVDL continue d'être hébergée.
* Velours : tissu de prestige, obtenu à partir d'un très ancien procédé de tissage venu d'orient ; toile à double chaîne, velue à l'endroit et lisse à l'envers.
Peluche : variété de velours à long poil d'origine anglaise ou hollandaise. D'abord peluche de soie artisanale, elle s'est transformée au début du XIXè siècle en industrie, liée à la fabrication
des chapeaux d'hommes. Le chapeau haut-de-forme était alors l'apanage de la bourgeoisie.
Mais aussi pour sa vocation sociale, commencée dans les années 1970-1980, qui perdure encore aujourd'hui.
La construction de la villa remonterait au début des années 1920. La Société Anonyme pour la Fabrication du Velours et de la Peluche* (VELVETIA) en était propriétaire en 1931, à proximité de son usine, localisée 303 rue Francis de Préssensé (au niveau du complexe sportif des Iris). Fondée en octobre 1912, la société VELVETIA devient une filiale de la société J.-B. MARTIN en 1937.
J.-B. MARTIN est alors une importante manufacture, spécialisée dans le tissage du tissu à poil (velours et peluche) et la teinturerie. A l'origine entreprise familiale créée dans les années 1830 par les frères Jean Baptiste et Paul Martin, à Tarare (Rhône), elle devient la Manufacture JB-Martin en 1898, par sa fusion avec d'autres entreprises de la région. Le groupe possédait également à Villeurbanne l'usine située 135 rue du 4 août 1789 (sur une partie de l'emplacement actuel du parc des Droits de l'Homme) à la suite de la prise de contrôle, en 1925, de la Société Anonyme des Textiles (SALT).
Le 31 octobre 1967, la société VELVETIA est absorbée par le groupe J.-B. MARTIN ; l'accord du 25 novembre 1967 lui apporte tous ses biens et droits mobiliers et immobiliers, lesquels sont rapidement vendus : l'usine de la rue Francis de Préssensé et la maison au 277 rue du 4 août.
Par la suite, la maison est achetée par Mme Paule Chabert d'Hières afin d'accueillir diverses associations à vocation sociale.
La nouvelle propriétaire est la descendante d'une ancienne famille du Dauphiné qui possède encore le château d'Hières, près de Saint Marcellin en Isère.
Mme Paule Chabert d'Hières était très engagée dans la lutte contre l'injustice auprès des plus démunis. Elle a longtemps été assistante sociale dans le quartier de Cyprian, militante à la CFDT, au Comité Catholique contre la Faim, elle était aussi administratrice de l'Office Villeurbannais des Personnes Agées et Retraitées.
Elle était également la fondatrice, de l'Association Villeurbannaise pour le Droit au Logement (AVDL), créée en 1985, suite à la mobilisation de familles mal logées soutenues par des travailleurs sociaux et des militants bénévoles, dans le but de défendre le droit au logement pour tous sans discrimination.
Mme Chabert d'Hières est décédée en 2008, mais la famille est toujours propriétaire de la maison, où l'AVDL continue d'être hébergée.
* Velours : tissu de prestige, obtenu à partir d'un très ancien procédé de tissage venu d'orient ; toile à double chaîne, velue à l'endroit et lisse à l'envers.
Peluche : variété de velours à long poil d'origine anglaise ou hollandaise. D'abord peluche de soie artisanale, elle s'est transformée au début du XIXè siècle en industrie, liée à la fabrication
des chapeaux d'hommes. Le chapeau haut-de-forme était alors l'apanage de la bourgeoisie.
Militants de l'association AVDL
Familles patronales.
La maison présente une architecture recherchée. Elle est située légèrement en retrait de la rue, séparée par un muret, surmonté d'une grille en fer forgé, avec un petit portail d'entrée, encadré de deux petits piliers, donnant un accès piéton au jardinet puis à la maison.
La maison est constituée d'un rez de chaussée, surmonté d'un étage sur la partie Est et la partie arrière et de deux étages, formant une tour, dans l'angle sud-ouest, côté rue.
La toiture est en tuiles rouges, avec une fenêtre de toit, côté rue, au-dessus du 1er étage.
La façade, côté rue, compte trois fenêtres cintrées au rez de chaussée, deux baies de plus grande taille au 1er étage, dont une fenêtre en saillie, façon " bow window ", recouverte d'un toit en zinc, sur la partie " tour ", surmontée d'une dernière fenêtre au 2ème étage.
La porte d'entrée de la maison, située côté jardin, est accessible depuis un petit perron auquel on accède par une volée de 5 marches. L'escalier et le perron sont munis d'une belle rambarde en fer forgé. Le perron est protégé par une marquise en bois, couverte de tuiles rondes de couleur brune, surmontée d'un balcon avec rambarde en fer forgé.
Du côté de l'entrée, la maison compte plusieurs baies en rez de chaussée, trois au 1er étage et une dernière au 2ème étage dans la partie formant la tour.
A l'arrière, la maison présente un décrochement de façade, avec au rez de chaussée, deux portes fenêtres, de différente taille, donnant accès à une petite terrasse filante et à un escalier menant au jardinet. Le 1er étage compte deux fenêtres.
La maison est constituée d'un rez de chaussée, surmonté d'un étage sur la partie Est et la partie arrière et de deux étages, formant une tour, dans l'angle sud-ouest, côté rue.
La toiture est en tuiles rouges, avec une fenêtre de toit, côté rue, au-dessus du 1er étage.
La façade, côté rue, compte trois fenêtres cintrées au rez de chaussée, deux baies de plus grande taille au 1er étage, dont une fenêtre en saillie, façon " bow window ", recouverte d'un toit en zinc, sur la partie " tour ", surmontée d'une dernière fenêtre au 2ème étage.
La porte d'entrée de la maison, située côté jardin, est accessible depuis un petit perron auquel on accède par une volée de 5 marches. L'escalier et le perron sont munis d'une belle rambarde en fer forgé. Le perron est protégé par une marquise en bois, couverte de tuiles rondes de couleur brune, surmontée d'un balcon avec rambarde en fer forgé.
Du côté de l'entrée, la maison compte plusieurs baies en rez de chaussée, trois au 1er étage et une dernière au 2ème étage dans la partie formant la tour.
A l'arrière, la maison présente un décrochement de façade, avec au rez de chaussée, deux portes fenêtres, de différente taille, donnant accès à une petite terrasse filante et à un escalier menant au jardinet. Le 1er étage compte deux fenêtres.
Un parement de pierre de taille orne toute la hauteur du rez de chaussée de trois des quatre façades ainsi que les angles de la partie formant " tour ".
Le pignon, côté Est est borgne et dépourvu de tout ornement, comme s'il avait été prévu une construction contigüe.
Des moulures en pierre délimitent les différents étages et animent la façade.
Seule la fenêtre, en partie haute de la tour, côté rue, est munie d'un beau garde-corps en fer forgé de style art nouveau.
Les fenêtres des 1er et 2ème étages sont encadrées de pierre, formant linteau avec clé.
A noter également le soin apporté aux fines poutrelles en bois soutenant le débord du toit de la tour.
Le pignon, côté Est est borgne et dépourvu de tout ornement, comme s'il avait été prévu une construction contigüe.
Des moulures en pierre délimitent les différents étages et animent la façade.
Seule la fenêtre, en partie haute de la tour, côté rue, est munie d'un beau garde-corps en fer forgé de style art nouveau.
Les fenêtres des 1er et 2ème étages sont encadrées de pierre, formant linteau avec clé.
A noter également le soin apporté aux fines poutrelles en bois soutenant le débord du toit de la tour.
Cette maison serait à préserver et mériterait d'être mise en valeur, grâce à un ravalement, à l'habillage du mur pignon, borgne, situé sur le côté Est (fresque en lien avec son histoire, mur végétalisé ?)
Aux abords, il ne reste plus que quelques maisons avec de beaux arbres, au milieu des immeubles. La maison elle-même est construite sur une petite parcelle, dont elle occupe la moitié de la superficie, ce qui surprend compte tenu de la taille et de la qualité du bâti.
XXème (avant 1945)
1920
Estimation personnelle
Archives Municipales de Villeurbanne :
- Casier sanitaire 5J93
- Le Rize, encyclopédie Usine J.-B. Martin de Villeurbanne
- Plans cadastraux
Archives départementales du Rhône :
- Fond privé Manufacture JB Martin 45J
Documents du Conseil de Quartier de Cusset, M. Jean Paul Masson
Article du Progrès de Lyon de mai 2008
- Casier sanitaire 5J93
- Le Rize, encyclopédie Usine J.-B. Martin de Villeurbanne
- Plans cadastraux
Archives départementales du Rhône :
- Fond privé Manufacture JB Martin 45J
Documents du Conseil de Quartier de Cusset, M. Jean Paul Masson
Article du Progrès de Lyon de mai 2008