Du 59 au 74, place Jules-Grandclément

N°59 place Jules-Grandclément

N°59 place Jules-Grandclément

  • Fin du XIXe siècle : construction de cet immeuble, qui ferme la place Grandclément côté Est, entre le boulevard Eugène Réguillon et la rue Léon Blum. A droite de l’immeuble, l’agence du Crédit Lyonnais est implantée depuis longtemps, sans doute depuis la construction de l’immeuble. Fondé en 1863 par Henri Germain, fils de soyeux lyonnais, le Crédit Lyonnais prend en 1878 le rang de première banque française. Le bâtiment qui abritait ses archives est aujourd’hui occupé par Le Rize !
  • Seconde guerre mondiale : Lors de la rafle du 1er mars 1943, c’est là que les allemands ont regroupé les hommes arrêtés par la Gestapo, pour un contrôle d’identité. Entre 130 et 150 hommes ont été emmenés dans la cour de l’école de l’Immaculée Conception, puis à la gare de Villeurbanne, avant d’être déportés dans les camps de concentration de Buchenwald et de Mautahausen. Une plaque commémorative est apposée sur l’immeuble.


À gauche de l’immeuble, plusieurs cafés-restaurants se sont succédés : le café-restaurant Charles, le café du Boulevard puis le café Jacob (années 1920–1975), qui possédait des salles de billard à l’entresol.

Le 59, place Jules-Grandclément, page complète du Carnet des mémoires

Place Jules-Grandclément et Pensionnat de l'Immaculée conception

 Église de la Nativité

  • 1835-1836 : avec l’augmentation de la population du côté des Maisons-Neuves, une nouvelle église est édifiée. Elle est environnée de petites maisons, occupées par des ouvriers, des maraîchers et quelques boutiques. Il faut attendre la fin du XIXe siècle, pour que l’esplanade soit totalement nivelée et que des immeubles se construisent.

Pensionnat de l’Immaculée Conception

  • 1846 : fondation du pensionnat par des religieuses grenobloises pour enseigner aux jeunes filles « de ce grand village de Villeurbanne, à l’extrémité du diocèse ». (Villeurbanne fut rattaché au diocèse de Grenoble jusqu’en 1955).
  • 1850 : acquisition d’un vaste terrain voisin de l’église. Le pensionnat s’agrandit et passe de 250 élèves avant la première guerre mondiale à plus de 2000 aujourd’hui.
  • Première guerre mondiale : une partie des locaux de l’école est réquisitionnée. Le pensionnat sert « d’ambulance », c’est-à-dire d’hôpital aux soldats blessés. Pendant deux ans, plus d’un millier de personnes y séjournent.
  • Seconde guerre mondiale : c’est dans l’allée des marronniers que sont amenés les villeurbannais arrêtés lors de la rafle nazie du 1er mars 1943. Quelques-uns parviennent à s’échapper. Les autres sont conduits à la gare de Villeurbanne, toute proche, puis déportés dans les camps de concentration de Buchenwald ou de Mauthausen. Une soixantaine de ces hommes seulement a survécu aux conditions de détention. Une plaque commémorative est apposée sur le mur de l’école.