Du 06 au 35, place Jules-Grandclément
N°4/6
- 1886 : propriétaires de l'immeuble, les Sœurs de la Charité du Verbe Incarné y fondent un établissement hospitalier pour femmes « aliénées », ancêtre de la clinique Notre Dame situé au n° 4 de la place, dont la chapelle est inaugurée le 1er juin 1892.
N°8
- 1900 : un laitier exerce à ce numéro
- 2000-2008 : on y trouve un comptoir de pièces automobiles. Il n'y a plus d'activité commerciale aujourd'hui à cette adresse.
N°10
- Depuis 1900 : d'abord une épicerie, le commerce devient une droguerie puis une boulangerie. C'est à ce jour un bureau de tabac.
N°12
- Depuis 1900 : différents commerces se succèdent : un cafetier-marchand de tabac et un restaurateur, un artisan de cuir et crépin (1920-1937), un lunettier-photographe, puis un opticien.
- Aujourd'hui : un café bar et une coiffeuse ont pris possession des lieux.
N°14
La Maison Berty Albrecht est une maison bourgeoise construite dans les années 1830. En 1872, elle devient la propriété d'un agent de change lyonnais, Auguste Morel, d'où son surnom de « château Morel ». Berty Albrecht arrive en avril 1941 en tant que « surintendante » tout en animant le réseau clandestin de résistance « Combat » avec Henry Frenay.
Arrêtée par la Gestapo, transférée à Paris où elle fut interrogée et torturée, elle est retrouvée morte à la prison de Fresne le 1er juin 1943. En juin 1946, la maison a été revendue à la ville. De 1948 à 1973, elle sert d'annexe pour les classes de collège du lycée de jeunes filles Édouard Herriot. Dès son élection en 1977, le maire de Villeurbanne Charles Hernu décide d'y ouvrir une « maison pour tous », lieu d'accueil d'associations, inaugurée le 3 juin 1977. Le 5 mars 1980, la maison est baptisée Berty Albrecht en l'honneur de la résistante, amie de la famille Gouze. La cérémonie est présidée par Danielle Gouze et son époux, François Mitterrand.
N°22
- 1900 : une droguerie occupe les lieux
- Années 1920 : le commerce devient un café restaurant « Le mal assis ».
- Seconde guerre mondiale : Berty Albrecht, surintendante du « château Morel » (actuelle maison Berty Albrecht), vient souvent déjeuner avec sa fille Mireille, mais aussi retrouver d'autres résistants du groupe « Combat ». Le lieu est resté un restaurant jusqu'en 2007.
N°24
- 1900 : une quincaillerie occupe le rez-de-chaussée, puis devient une épicerie.
- Fin des années 1950 : le local devient le magasin de vente au détail de l'imprimerie Léger, encore en activité au début des années 2000. L'accès à l'imprimerie se faisait par le portail situé au n° 28.
N°26
Charcuterie pendant plus d'un siècle, le commerce devient une boulangerie/pâtisserie dans les années 2000.
N°21
- Début du XXe siècle : c'est dans cet immeuble que se trouve le cabinet du docteur Jules Grandclément, appelé « le médecin des pauvres ». Acquis aux idées hygiénistes de son époque, il devient conseiller municipal socialiste, puis maire de Villeurbanne de 1908 à 1922. Il adhère à l'Internationale Communiste au Congrès de Tour en 1920 et est un acteur déterminant du développement du parti communiste en région lyonnaise. Décédé en 1935, la place porte aujourd'hui son nom. L'immeuble héberge aussi les Contributions Indirectes, ainsi qu'une étude de notaires.
- L'étude est transférée au n°31 au début des années 1990.
N°23
- 1900 : un boulanger occupe les lieux
- Années 1910 : l'immeuble fait l'objet d'une surélévation, confiée à l'architecte Auguste Hamm
- Aujourd'hui : une agence immobilière se trouve au rez-de-chaussée
N°25
- 1900 : un marchand de couronnes mortuaires se trouve dans l'immeuble.
- 1956 à nos jours : une agence de la Société Générale s'installe ; elle déménage provisoirement pendant la construction du nouvel immeuble, à la fin des années 1960, puis réintègre les lieux où elle est toujours présente en 2019.
N°27
- 1900 : un cordonnier vit à ce numéro.
N°29
- 1900 : un bourrelier y exerce son activité.
- Années 1920 : le bourrelier est remplacé par une succursale de la Caisse d'Épargne du Rhône.
N°31
- Fin du XIXe siècle : on recense une pharmacie à ce numéro.
- Années 1920-1930 : la pharmacie devient une épicerie à l'enseigne « Les Docks Lyonnais ». Les immeubles des numéros 25, 27 et 29 ont été détruits en 1968, pour construire le deuxième immeuble « moderne » de la place. De 1991 à 1993, c'est au tour des numéros 31 à 35 d'être démolis. Ces nouvelles constructions ne tiennent pas compte du style architectural préexistant.