Les logements
Les 1500 appartements sont répartis en six blocs sur deux rangées le long de l’avenue Barbusse et de la rue Michel Servet.
L’architecture est audacieuse : des immeubles élevés, qui débutent au niveau du cours Emile Zola par deux grandes tours de 19 étages constituent les portes d’entrée de la ville.
Leur construction a été possible grâce à l’utilisation de techniques de construction utilisées pour les gratte-ciel édifiés aux Etats Unis à la même époque : une ossature de métal et de béton armé habillée de murs de parpaing.
Terrasses, aération, suppression des cours intérieures remplacées à l’arrière par des redans, les préoccupations hygiénistes sont prises en compte.
C’est surtout le confort dont disposent les appartements qui font à l’époque leur originalité.
Ils comportent entre 2 et 7 pièces, permettant aussi de loger des familles nombreuses. Les appartements les plus nombreux comportent 3 pièces. Les photographies qui nous montrent un modèle de cuisine et de salle de bain permettent d’apprécier l’avance de cette réalisation, à un moment où dans les villes, la plupart des logements ouvriers sont des taudis sans lumière, humides, sans eau à l’intérieur. Ici, on trouve salle de bain, évier avec eau chaude et eau froide, WC, mais aussi ascenseurs, branchement pour cuisinière électrique et la radio, chauffage central alimenté par une centrale thermique urbaine.
Ceci est tout à fait exceptionnel.