Des circuits alimentaires qui s'allongent et se mondialisent
Sur les terres de Villeurbanne, poussaient autrefois des vignes et des arbres fruitiers, mais aussi de nombreuses variétés de légumes et de céréales. On y pratiquait également l’élevage, notamment de volailles mais aussi de chèvres, de vaches et de porcs.
Pendant longtemps les villes se sont approvisionnées dans des ceintures maraîchères et agricoles. Même dans les cités industrielles, le lien aux campagnes environnantes est resté fort jusqu’au milieu du XXème siècle.
Durant les Trente Glorieuses, les circuits d’approvisionnement se sont allongés. La grande distribution a joué un rôle majeur dans ce processus. D’un côté, cela a permis au consommateur de bénéficier d’une baisse des prix et d’une diversification des produits. De l’autre, en favorisant la massification et la standardisation des productions, la grande distribution a favorisé les plus grosses entreprises agroalimentaires et les plus grandes exploitations agricoles.
Aujourd’hui, 75% des dépenses alimentaires se font en grande surface et la très grande majorité des produits consommés dans les métropoles transitent par plusieurs intermédiaires (grossistes, centrales d’achats…), entre le producteur et le consommateur.