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Rites

 Église apostolique arménienne Saint-Jacques de Lyon © Bruno Ansellem

[La ritualité est] une pratique collective, qui dépasse le rationnel et qui permet à l’être humain de vivre les grands passages de l’existence en tentant d’y élaborer du sens par des gestes plus que par des mots.

Jean-Marie Gueulette

 

Chaque religion ou confession a codifié les gestes et les paroles propres à la célébration de son culte. Les occasions rituelles concernent la vie de la communauté, la vie familiale ou la vie spirituelle personnelle. Ce sont les rites périodiques (cérémonies), les rites de passage (naissance, puberté, mariage et mort), les rites d’intercession ou les rites individuels (prière).

En ville, les rites religieux posent concrètement la question des espaces disponibles : des lieux de culte pour pratiquer ensemble, des endroits pour se faire enterrer, de l’eau pour se faire baptiser… Comme le rite vaut parce qu’il reproduit un geste à l’identique, il est donc par nature difficile à articuler avec le changement.

Selon les enjeux (parfois existentiels) ou les territoires, crispations et extrémismes sont parfois le lot des acteurs religieux comme des pouvoirs publics. La vie urbaine contemporaine interroge l’adaptation de certains rites à la tradition laïque française : négociations et ajustements sont nécessaires, ce que les Canadiens nomment les « accommodements raisonnables ».