#4 Musiques du Maghreb
Depuis les années 50, les cafés ont contribué à l'émergence d'une musique de l'exil. Ces lieux ordinaires, espaces de solidarité, de détente et d'expression, ont permis de panser l'expérience de la séparation et ont produit des métissages musicaux inédits. A l'instar de Paris et Marseille, villes phares de la concentration d'exilés du Maghreb, l'agglomération lyonnaise fut une plateforme pour de nombreux chanteurs, musiciens, éditeurs et producteurs. La cassette, objet démocratique de diffusion de chansons et de poésies accompagne l'invention des musiques maghrébines populaires modernes. Cette escale sonore, revient sur cette économie musicale alternative, inventive et structurée, qui s'est construite dans les années 1980 et 1990 et s'arrête sur les ancrages villeurbannais de ce réseau de diffusion et de production.
En écho à l'exposition " Place du Pont Production " organisée aux Archives municipales de Lyon et à l'édition de l'Atlas Sonore n°23 du CMTRA.
Témoignages de chanteurs franco-maghrébins
A moins de 100 m de la place du Pont, au coeur de Lyon, les maisons d’édition VisionPhone, l’Etoile verte, SEDICAV, Mérabet, El Bahia ont produit, des années 70 à 90 des centaines de K7 de musiciens marocains, algériens et tunisiens locaux et nationaux: Zaïdi El Batni, Omar El Maghrebi, Amor Hafsouni, Mokhtar Mezhoud, Rabah El Maghnaoui, Hocine Chabati, Nordine Staifi, … et bien d’autres. C’est au Studio 17, rue du Progrès qu’ils ont enregistré une grande partie de leurs productions, qui étaient revendues, à bon marché, dès le lendemain.
Avec Amor Hafsouni, Jacques Castelli du studio 17, Rabah El Maghnaoui et Abbes Hamou, Omar El Maghrebi et Hocine Chabati
Recherche et réalisation : Péroline Barbet
Archives sonores : Fonds Place du Pont Production (CMTRA/Archives Municipales de Lyon)/ Fonds Musiques migrantes (CMTRA/Rize)