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Les interfaces des médiations en ligne

La mise en place d’expositions virtuelles, de médiations en ligne, voire de ballades urbaines virtuelles pose en outre d’autres questions à la fois techniques, organisationnelles, mais aussi relevant du design.

Selon le niveau d’exigence demandé à ce type de médiation, on peut en effet aller du plus simple ou au plus complexe au niveau des moyens techniques et des compétences nécessaires, au sein de l’administration ou chez les partenaires ou prestataires.

 

Peu de complexité

C’est la solution majoritairement utilisée aujourd’hui pour les expositions virtuelles ou les ressources pédagogiques en ligne des sites patrimoniaux :

  • Création d’une rubrique dédiée à l’exposition ou à la thématique pédagogique
  • Les pages de la rubrique correspondent schématiquement au scénario de l’exposition ou à celui de la mallette pédagogique
  • En plus des images et du texte mis en ligne, des fichiers multimédias (sons ou vidéos) sont  « embarqués » sur certaines pages pour animer l’exposition
  • Des liens sont créés avec des contenus des collections en ligne
  • Des liens sont créés avec d’autres ressources complémentaires sur le site de l’institution ou sur des sites partenaires
  • Des liens vers des ressources complémentaires en .pdf à imprimer (dossier pédagogiques ou dossiers de presse par exemple)
  • Le contenu principal est parfois agrémenté sur le côté de photographies de l’espace d’exposition dédié.

C’est la solution actuellement utilisée pour le Rize plus pour certaines expositions virtuelles  (Instruments voyageurs, Résultats des courses, Engagements !?, Et ils sont où les ouvriers ?, L’expo Cultes, Le Palais du Travail, Musiques), des ressources pédagogiques (par exemple Visiter les Gratte-ciels) ou des documentaires sonores (par exemple Les escales sonores). A noter que de nombreux contenus anciens issus d’anciennes expositions ou d’anciennes résidences ne sont pas en ligne ou alors y existent sous une forme amoindrie (pdf de catalogues d’anciennes exposition), mal adaptés à internet.

La mise en ligne de ce type de contenu peut être faite par des médiateurs culturels. Elle suppose qu’ils soient formés à la mise en ligne sous Arkothèque, qu’ils disposent d’un tutoriel de référence en cas de besoin et à qu’ils soient sensibles aux enjeux de scénarisation en ligne, de la même manière qu’ils le sont concernant la scénarisation des médiations en présentiel. Elle peut également supposer l’intervention ponctuelle de graphistes pour préparer correctement les supports mis en ligne, ou alors la formation des équipes du Rize au BaBA du recadrage d’images et de l’amélioration des couleurs. Elle pourrait également être faite par des graphistes, de la même manière qu’ils mettent en page des dossiers pédagogiques, là aussi sous réserve d’une formation à Arkothèque.

 

Complexité moyenne

Certains CMS (« Content Management System », en français, système de gestion de contenu) proposent des fonctionnalités supplémentaires comme :

  • des présentations de pages spécifiques pour des « expositions virtuelles » ou des médiations, permettant de plonger le visiteur dans un univers graphique différent de celui du site (proposé par la V7 d’Arkothèque, voir un exemple sur le site des archives de Saône et Loire, et autre exemple sur le même site, option incluse dans le devis 2020 d’1egal2) ;
  • des panoramiques représentant des espaces contenant des ressources en ligne spécifiques (proposé en option par Arkothèque, voir un exemple sur le site des archives de Saône et Loire, option non incluse dans le devis 2020 d’1egal2) ;
  • des frises chronologiques en ligne (proposé en option par Arkothèque, voir un exemple sur le site des archives de Saône et Loire, option non incluse dans le devis 2020 d’1egal2) ;
  • des dispositifs interactifs à balayage (voir un exemple sous Arkothèque V7 aux archives municipales de Cholet ; le même type de dispositif est utilisé par l’IGN sur Remonter le temps) ;
  • des jeux intégrés (voir des exemples des Quizz : Archives municipales de Cholet), les options sont cependant limitées et ne répondent pas au besoin formulé par le médiateur numérique de la médiathèque du Rize ;
  • des cartographies interactives : ce type d’approche est déjà utilisé sur le site du Rize + (Encyclopédie, Carnet des mémoires +  bientôt Inventaire des noms de voies en cours + en 2022 : Inventaire professionnel du patrimoine bâti).

Selon les options choisies dans la commande à 1Egal2 pour la migration vers la V7 d’Arkothèque, une partie ou l’ensemble de ces fonctionnalités pourront être disponibles suite à la migration.

La conception de leur intégration à des dispositifs de médiation demande plusieurs compétences réunies : compétences en médiation, en gestion des interfaces numériques, en design web et en gestion des systèmes d’information. A titre indicatif, le médiateur numérique de la médiathèque du Rize possède les deux premières compétences (médiation et gestion des interfaces numériques), la compétence design web relève comme son nom l’indique du champ du design, la troisième compétence relève d’une compétence plus

 

Complexité forte

Il existe une demande potentielle pour des interfaces proposant une meilleure immersion de l’usager : expositions en 3D par exemple. On rentre là dans un niveau de complexité bien supérieur. A l’heure actuelle, la faisabilité technique, organisationnelle et financière de ce type de médiation de la part du Rize reste à étudier et à démontrer. A noter qu’il est possible d’embarquer ce type de proposition sur le Rize+ (exemple pour le TNP).