La facture instrumentale
Le métier
La facture instrumentale un métier d’art rassemblant des savoirs à la fois musicaux, techniques et historiques de grande précision.
Appelé « le faiseur d’instruments » jusqu’au XVIIe siècle, le facteur fabrique des pianos, des clavecins, des accordéons ou des cuivres. De nos jours, il travaille généralement au sein de grands ateliers semi-industriels. Le luthier, dont le nom dérive du mot luth, est un artisan souvent indépendant qui fabrique et répare les instruments de la famille des cordes pincées et frottées. Mais tout n’est pas si simple ! C’est un facteur qui fabrique les harpes, on parle de lutherie électronique pour désigner l’invention d’instruments électrifiés munis d’un clavier et les facteurs de flûtes travaillent pour la plupart dans des ateliers individuels.
Quoi qu’il en soit, facteurs et luthiers sont des orfèvres passionnés de la musique et des sons, qui à la simple écoute d’une note, peuvent déceler les matériaux, les mécaniques et même l’âge des instruments. Ils sont les gardiens méconnus de la mémoire des instruments de musique et des hommes qui les ont façonnés.
Témoignage de deux facteurs de flûtes installés à Villeurbanne.
Avec les voix de Jean-Luc P. et Haïg S.
Le oud d’Hassan A.
Hassan A. est un musicien syrien, villeurbannais d’adoption après son arrivée en France en 1998. Dès l’adolescence, il commence à écouter et étudier les musiques traditionnelles du Moyen-Orient. Mais c’est au début des années 90, pendant sa détention politique entre les murs de la prison de Seidnaya, que son cheminement musical connaît un tournant majeur. Cet instrument est une reconstitution du oud fabriqué avec ses codétenus, à partir de mie de pain, de chaux et de fils de nylon. L’enregistrement qui l’accompagne est un extrait du témoignage d’Hassan, à propos de l’histoire incroyable de cet instrument qu’il a accepté de reconstituer pour l’exposition Instruments Voyageurs.
Quand Villeurbanne se proclamait « capitale française de la fabrication des instruments de musique »
En juin 1985, quatre facturiers, sont mis à l’honneur dans le cadre de l’exposition « Villeurbanne, capitale de la fabrication des instruments de musique » : Cavagnolo, la « Mercedes de l’accordéon », Dunand spécialisé dans la restauration des orgues et deux entreprises qui partagent les mêmes locaux rue Emile Decorps, Savarez et Adège.