L'application de la loi de 1905 à Villeurbanne
L’application de la loi de 1905 par la municipalité de Villeurbanne a connu des évolutions. Au début du 20ème siècle, sous la République radicale, des maires libres-penseurs ou francs-maçons mènent une politique anti-cléricale. En 1906 par exemple, on décide de faire enlever la croix du Luizet, qui avait été érigée et bénie en 1714 par le curé de Saint-Julien de Cusset. Remisée dans le jardin d’un particulier, elle est finalement rachetée par la mairie en 2006 et installée à titre patrimonial dans le parc Alexis Jordan. Dans les années 1920-1930, le soutien municipal à l’action sociale laïque (patronages, hôpital-hospice, actuel lycée Frédéric Faÿs) se heurte parfois aux positions hostiles du clergé catholique qui y voit un empiètement sur ses prérogatives traditionnelles.
Plus récemment, la diversification des religions liées aux migrations a conduit les autorités municipales à adopter une attitude nouvelle : depuis Charles Hernu, le dialogue est ouvert avec les communautés religieuses, non sans susciter parfois la contestation des militants de la laïcité.