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GRANDCLÉMENT (Jules)

Extrait de la notice nécrologique de Jules Grandclément, 1935.Archives municipales de Villeurbanne / Le Rize, 3 D 8. 1/3 

Né le 14 novembre 1868 aux Bouchoux (Jura), décédé le 15 mars 1935.

Conseiller municipal  dans l'équipe de Frédéric Faÿs (1900-1903) puis d'Émile Dunière (1903-1908).

Maire socialiste de Villeurbanne (1908-1922).

Médecin à Villeurbanne, Grandclément y manifestait depuis longtemps des idées d’avant-garde. Il était socialiste indépendant, disciple de Jaurès. Élu conseiller municipal en 1900, il conduisit la lutte contre les projets d’annexion de Villeurbanne à Lyon qu’il dénonca dès 1901 et, le 25 mars 1903, son rapport concluant au rejet du projet avancé par Augagneur fut voté à l’unanimité par le conseil municipal. En 1905, il adhéra à l’unité avec le groupe socialiste de Villeurbanne jusque-là affilié au PS de France et prit alors une place en vue parmi les militants de la Fédération socialiste SFIO du Rhône qu’il représenta aux congrès nationaux de Châlon-sur-Saône (octobre 1905), Nîmes (février 1910) et Lyon (février 1912).

Aux élections municipales de 1908, Grandclément prit la tête d’une liste socialiste qui rassembla 1 900 voix au premier tour, l’emporta au ballottage et le nomma maire de Villeurbanne. Il le demeura jusqu’en 1922 (démission). Il se signala par une administration municipale hardie, servit des « soupes communistes », des secours collectifs pendant les grèves, établit la règle des transports et la régie d’enlèvement hygiénique des immondices. De 1914 à 1925, il fut conseiller d’arrondissement de Villeurbanne.

Comme beaucoup de militants socialistes, l’épreuve de la guerre le conduisit à prendre position en faveur de l’adhésion à la IIIe Internationale.

Dans la région lyonnaise, en compagnie de Georges Lévy, il anima la campagne pour la transformation du Parti socialiste en Parti communiste. Le 3 septembre 1920, c’est lui qui présida à Lyon, salle du Cirque Rancy, un grand meeting avec Marcel Cachin et Frossard. À cette occasion il salua « 1920, année de la IIIe Internationale ».

[...]

Au printemps 1922, une grave crise éclata à la mairie de Villeurbanne lorsque Grandclément annonça qu’il ne reconnaîtrait que le syndicat CGTU des municipaux et non pas le syndicat qui se rattachait à l’Union départementale scissionniste qui, avec Vivier Merle et Henri Bécirard, venait de s’installer à Lyon rue Cuvier et affichait son accord avec la majorité confédérale. Dix-huit élus sur vingt-neuf s’étaient en 1921 ralliés au nouveau Parti communiste ; cette fois, treize élus adoptèrent, avec le socialiste Rossiaud, la décision de démissionner en signe de protestation. Grandclément et son premier adjoint Jean Alamercery, décidèrent de relever le défi en démissionnant aussi. Le 23 avril 1922, à l’élection partielle pour les quinze sièges vacants, la liste socialiste SFIO triompha et les dix-sept communistes qui restaient au conseil assurèrent de justesse l’élection de P. Bernard (voir ce nom), un nouveau maire communiste plus enclin au compromis que le précédent. Le 26 octobre 1924, à l’occasion des élections municipales normales, la liste socialiste conduite par le docteur Lazare Goujon (voir ce nom), fut élue en entier avec plus de 6 000 voix contre la liste communiste de Grandclément qui atteignait à peine 3 000 voix et une liste socialiste-communiste conduite par Paul Bernard rassemblant entre 400 et 500 voix.

Citations extraites du Maitron :

Notice GRANDCLÉMENT Jules, Alexandre par Maurice Moissonnier, version mise en ligne le 18 avril 2013, dernière modification le 15 avril 2020.

Extrait de la notice nécrologique de Jules Grandclément, 1935.Archives municipales de Villeurbanne / Le Rize, 3 D 8.

Pour la notice complète sur le site du Maîtron, cliquez ici :

Le Maitron

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