4 / Action municipale en faveur du logement
Au fur et à mesure de l’étalement des banlieues dans l’Entre-deux-guerres, l'État va prendre en charge une part croissante de l’amélioration des conditions de vie des plus modestes par le biais de son intervention pour les logements sociaux, relayée par les municipalités qui utilisent les outils mis à disposition (législation ou subventions…).
Les conceptions humanistes des socialistes modérés trouvent leur pleine expression à Villeurbanne : Jules Grandclément, maire entre 1908 et 1922, esquisse le premier projet d'une ville "où l'on s'efforce de mettre en œuvre les lois sociales, en devançant même les intentions du législateur (…) laboratoire de l'action sociale où l'on expérimente de nouvelles formes de partage et de redistribution des richesses collectives".
Mais c’est pendant le premier mandat du médecin Lazare Goujon, entre 1925 et 1935, que l'importance prise par l'initiative municipale pour favoriser le logement est remarquable : une cinquantaine de lotissements sont ainsi impulsés, approuvés ou assainis, faisant à l’époque de la maisons individuelle la forme urbaine la plus importante en nombre et en surface (près de 110 hectares).
Le triomphe de la maison individuelle célébrée comme symbole de l'ascension sociale pour la condition ouvrière et propice à l’épanouissement de la vie familiale, est un idéal particulièrement bien symbolisée par le gros lot de la souscription pour la construction du Palais du Travail aux Gratte-ciel ; une jolie villa pour la modique somme d’un billet à 2 francs 50.