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9 / Maisons contemporaines

Maison villeurbannaise des années 1920 et son extention contemporaine, photographiée par Maison magazine

Années 2000

Le basculement de la préférence des Français en faveur du pavillonnaire s’opère dans les années 1970. C’est un véritable phénomène de rejet de la promiscuité du collectif qui s’enclenche, parfois justifié par la mauvaise qualité des grands ensembles ou par le sous-équipement de ces quartiers excentrés et stigmatisés.

De plus, la recherche d’une vie de « village » est favorisée par les politiques de l'État pour le logement individuel et s'accompagne de modes de financement facilités, entraînant le développement d’une logique marchande et des maisons sur catalogue. Si l'achat d'un pavillon devient un des moyens les plus évidents pour un ménage modeste d'augmenter la superficie de son logement, ce sera plutôt à la périphérie de l’agglomération à cause du coût du terrain et dans une architecture normalisée de lotissement. Le revers de la médaille est aussi la concentration involontaire des familles les plus pauvres dans les grands ensembles.

À Villeurbanne c’est la municipalité de Charles Hernu qui plaide pour un retour à l’échelle des quartiers et met en place une protection des ensembles pavillonnaires dans le POS (Plan d’occupation des sols, actuel PLU : Plan local d’urbanisme) au début des années 1980. Néanmoins, en raison de la densification de la ville, de la pression immobilière et de la rentabilité d’une résidence « de standing » en centre-ville, les maisons deviennent une denrée rare, pour ne pas dire en voie de disparition.

Il reste heureusement de beaux témoins de cette histoire des maisons de Villeurbanne, telle cette maison de ville construite en 1927 à deux pas des Gratte-ciel, et son extension contemporaine qui fait le lien entre passé et futur de la ville.