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6 / Coopératives de construction

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La municipalité de Lazare Goujon imagine des formules nouvelles de promotion municipale et notamment pour la construction de lotissements, car l’aide de l'État restera limitée jusqu’à la crise massive du logement après 1945 et l’impératif de Reconstruction.

Ainsi dès 1929, le soutien à des coopératives de type « Castors » est organisé par la mairie (même si ce mouvement d’entraide entre constructeurs ne se développera en tant que tel qu’après la Seconde guerre mondiale) et c’est un prototype inventé par Georgia Knapp à Troyes qui va être proposé aux ouvriers volontaires. Le modèle des cottages sociaux a déjà été testé à Tours et Orléans, il permet de regrouper des « cottagistes » autour d’un plan de logement simple et rationalisé, facilitant l’entraide pour construire réciproquement toutes les maisons du groupe. La construction se fait sur le temps libre, pour un coût de 30% en moins par rapport à une maison classique.

Malgré tout, les réalisations municipales pour l’accession à la propriété profitent de manière générale beaucoup moins aux catégories sociales les plus défavorisées (familles nombreuses, manœuvres, ouvriers sans qualifications, étrangers…) : les listes des 240 premiers adhérents des cottages montre que ce sont plutôt des ouvriers qualifiés et spécialisés. Le coût du logement restera longtemps un problème pour les plus pauvres, même avec le soutien continu des pouvoirs publics.